Le manifestant s'éloigne, deux tirs claquent, une grenade fuse, la tête est atteinte ! Circulez, y'a rien à voir...
Le 12 janvier 2019, à Bordeaux, après une
charge de la police, le manifestant « gilet jaune » Olivier Beziade est
gravement blessé à la tête. Plongé dans le coma artificiel par les
pompiers, puis immobilisé par 90 jours d’ITT, il souffre toujours
d’hémiplégie.
Grâce à l’analyse de centaines d’images, la modélisation 3D des lieux et une quinzaine d’interviews, l’enquête vidéo du Monde révèle
comment ce manifestant a été la cible d’un tir de LBD 40 dans la tête
alors qu’il ne présentait pas de menace, mais aussi d’un jet de grenade
de désencerclement non autorisé. Des images qui illustrent comment les
forces de l’ordre ont fait usage d’armes dangereuses sans respecter les
principes de nécessité et de proportionnalité, ni les règles en matière
d’assistance et de premiers secours.
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Au premier abord, le fait que des militants d’extrême droite, appartenant à des groupes violents, et auteurs de nombreuses exactions au cours des derniers mois (agressions contre des femmes voilées ou des migrants pour Génération identitaire, attaques des jeunes du Lycée autogéré de Paris ou, dernièrement, du cortège du Nouveau Parti anticapitaliste lors de l'Acte 11 du mouvement des Gilets jaunes pour les Zouaves Paris) puissent collaborer de manière aussi décomplexée avec la police et les instances répressives est de nature à surprendre. Mais il convient de replacer ce phénomène dans un cadre plus large, dans le contexte de révolte sociale et de répression généralisée que l'on observe depuis le début du mouvement social contre la Loi Travail en 2016 jusqu’au mouvement des Gilets jaunes. Cliquer ici
« Gilets jaunes » à Montpellier : L’observatrice de la Ligue des droits de l’homme a été relaxée
Trop gros, le juge tâcle la police...
Dans son jugement jeudi, le président Philippe Tremblay a déclaré que
« sur le fond, le tribunal s’interroge de l’entière procédure »,
ajoutant que les policiers avaient recherché une infraction a
posteriori, alors que la prévenue était déjà identifiée. « Votre
présence n’a rien changé à la situation, qui était déjà bloquée »,
a-t-il dit à la jeune femme, qui était la seule poursuivie alors que
quelque 300 personnes avaient bloqué l’autoroute A709, près de
Montpellier, le 6 avril dernier. « Vous n’avez commis aucun acte hors de
votre mission d’observation », a-t-il conclu. Cliquer ici