À quelques jours du premier anniversaire du mouvement des gilets
jaunes, l’inquiétude commence à se faire sentir au sein du gouvernement.
Car en dépit d’une répression de masse (un mort, des milliers de
blessés, 11 000 gardes à vue et 3100 condamnations, dont 1000 à de la
prison ferme, selon des chiffres officiels provisoires), la mobilisation
continue.
Le 9 novembre, des milliers de manifestants sont
descendus dans les rues de plusieurs grandes villes. Cet acte 52 a été
fortement réprimé, pour impressionner et semer la terreur parmi la
population, comme ce fut le cas à Montpellier. Des centaines de CRS -
certains équipés d’un fusil d’assaut - et des commandos de la BAC ont
chargé et nassé le cortège de manifestants, médias compris. Un véritable
état de siège, qui a été suivi d’une chasse aux manifestants, avec
plusieurs blessés des arrestations ciblées, dont un camarade du NPA.
Entre 14 h et 20 h, dans une ambiance de guérilla urbaine, un bon
millier de manifestantEs déterminéEs ont malgré tout continué à défiler.
En cassant les défilés pour imposer des combats de rue, Macron et
Castaner mettent en cause les libertés fondamentales, notamment le droit
de manifester.
Cette escalade répressive intervient moins d’une
semaine après l’Assemblée des Assemblées des gilets jaunes qui s’est
tenue à Montpellier avec plus de 500 délégués de toute la France, qui a
appelé à construire, participer et à poursuivre la grève générale
interprofessionnelle du 5 décembre. Et une semaine avant les actions et
manifestations des 16 et 17 novembre marquant un an de mobilisation
ininterrompue des gilets jaunes. Les profits éhontés des entreprises
capitalistes, la brutalité des attaques antisociales du gouvernement et
la crise écologique poussent à la convergence de toutes les luttes :
jeunes, salariés –avec ou sans emploi - et retraités. Fébrile, le
gouvernement tente de nous diviser et nous intimider. Le 5 décembre, les
hospitaliers, les enseignants, les cheminots, le personnel de la RATP,
les salariés du secteur privé … maintenant rejoints par les étudiants en
révolte contre la précarité, seront dans l’action. Mais ce ne doit pas
être une journée sans lendemain. Dans les transports, cette grève
interprofessionnelle sera reconductible. Cet objectif doit s’étendre à
tous les secteurs, du public comme du privé. Bloquer l’économie du pays,
c’est ce qui peut faire basculer le rapport de forces, marquant ainsi
le début de la fin du vieux monde, le monde de Macron.
Correspondant NPA34