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« Halte à l'acharnement police/justice contre notre camarade R.Veuillet !







Midi Libre du 12 décembre 2019 : cliquez sur le lien ci-dessous

Nîmes : le "Gilet jaune" Roland Veuillet 

incarcéré au terme d'une audience surréaliste

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Communiqué de presse du NPA 30 :

« Halte à l'acharnement police/justice contre notre camarade R.Veuillet !

Après un jour et demi de GAV au commissariat de Nîmes, arrêté au terme de la manif de mardi dernier, notre camarade Roland, emblématique militant des GJ de Nîmes et de sa région été déféré au tribunal ce matin pour une comparution immédiate, suite à la plainte d'un policier contre Roland faisant suite à une plainte cette fois-ci de Roland à l'encontre de ce même policier injurieux et irrespectueux à l'encontre des GJ. Il y a plusieurs témoins à ces faits précis et nous allons tenter de les rassembler, afin de déposer une plainte collective de notre côté.

La cour a en fait décidé de regrouper toutes les affaires ( liées à d'autres GAV lors de manifestations de GJ à Nîmes ) de Roland qui avaient par deux fois été reportées lors d'audiences précédentes. L'avocate de Roland,sollicitée par la LDH a demandé à la cour le dépaysement de l'affaire et le report du jugement. En effet un délai s'impose pour organiser correctement sa défense : la décision concernant le dépaysement a été mise en attente et la question du report a fait l'objet d'un gros cafouillage. Il faut préciser que Roland a d'emblée refusé de reconnaître la compétence de cette cour occupée avant tout à faire à notre camarade un procès à caractère politique. Il a ainsi refusé de coopérer de quelque façon que ce soit et a marqué son désaccord de façon clairement ostentatoire. Il faut préciser que, dès son arrestation mardi, Roland a entamé une grève de la faim et plus grave depuis peu, une grève de la soif.

La cour a alors décidé de faire évacuer la salle, ce qui s'est fait fort lentement et avec beaucoup de mauvaise volonté de notre part ! Par la suite nous n'avons pu suivre qu'à l'extérieur de la salle, l'évolution des choses, uniquement par l’intermédiaire de l'avocate de Roland...À noter que la décision de la cour après suspension de séance a été rendue en l'absence de Roland, ( et à huis clos ) la salle avait été évacuée entre temps, ce qui en principe n'est pas possible, l'accusé devant être présent. L'avocate a donc tout de suite déposé les recours utiles en la matière.

Au terme de tout ce charivari, la cour a décidé d'accepter le report du procès au 9 janvier prochain mais surtout de mettre Roland immédiatement en mandat de dépôt, à la maison d'arrêt de Nîmes ! Aussitôt dit, aussitôt fait et c'est pourquoi nous avons organisé ce soir un rassemblement, devant la prison, d'une cinquantaine de GJ : pendant près de deux heures nous avons fait entendre notre colère et notre détermination à exiger la libération immédiate de notre camarade. RV n'est pas un délinquant mais un militant : nous étions présents dans la salle à l’énoncé de ce qui lui est reproché pour ces 3 affaires. C'est très léger, ça ne tient pas la route à l'image du « port d'arme de catégorie 5 » c'est à dire un tournevis/canif d'électricien, l'ancien métier de Roland. Et tous les griefs sont de cet acabit et pourtant notre camarade est parti directement pour la case prison ! Nous n'acceptons pas cette scandaleuse injustice et nous souhaitons le faire savoir très largement en exigeant la libération immédiate de notre camarade. »

Fait à Nîmes le jeudi 12 décembre 2019 à 21 heures. Guy D.

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Le lien de la prise de parole du 12 décembre devant la prison



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Récit rédigé par un militant de Nuit Debout Nîmes

Jeudi 12 Décembre, 9 h 00.

Les faits.

Lors d’une fin de manifestation, devant la Préfecture et tandis que tout est resté calme, le Gilet Jaune Roland Veuillet se fait insulter par l’un des policiers chargés ce jour du maintien de l’ordre. Ce dernier est notoirement connu des Gilets Jaunes pour ses provocations (doigt d’honneur, insultes diverses, sexistes et homophobes comme de bien entendu…). Il est clair pour tous qu’il cherche à ce qu’on lui réponde sur un ton similaire sans ignorer qu’il est couvert par sa fonction, lui. Interpellation, garde à vue, inculpation et divers incidents peuvent s’en suivre il le sait aussi. Cet homme est dangereux.

Tout en constatant que ce fonctionnaire ne porte pas réglementairement son matricule, Roland signale les faits à l’officier commandant sur les lieux. Plus tard Roland déposera une plainte ce qui, nous ne le savons que maintenant, déclenche une enquête.

Elle commence à 6 h du matin par une intervention musclée et sans mandat de 6 agents de la BAC (Brigade Anti Criminalité) au domicile de Roland, absent ce matin là. La porte est défoncée, le chambranle arraché ainsi qu’une large partie du mur sur lequel il était fixé. Deux voisins sont réveillés brutalement pour être témoins de la perquisition. Les lieux sont mis en désordre puis les restes de la porte sont condamnés par une plaque de contreplaqué vissée sur les vestiges du chambranle. Un peu plus tard, la Bac se présente, sans mandat, au domicile d’une camarade où elle pense trouver Roland. Malgré le chambard qu’ils font la camarade n’ouvre pas sa porte.

Son domicile rendu inaccessible Roland doit porter plainte pour commencer la procédure de réparation et d’indemnisation par son assurance. Méfiant et prudent, au vu de la violence de la police Nîmoise, il se rend finalement à la gendarmerie de Bernis. Il dépose sa plainte et…se fait interpeller à la sortie sous le motif saugrenu de « flagrant délit » par la Bac que quelqu’un a prévenue. Conduit toutes sirènes hurlantes au commissariat de Nîmes, il est mis en garde à vue et gardé plusieurs heures, menacé verbalement à de nombreuses reprises avant d’être relâché pour « vice de procédure », selon ce que l’on sait désormais. Il est sorti de sa cellule et raccompagné à la sortie par un policier titubant, apparemment ivre mort, armé. Ce fait est attesté par une trentaine de témoins, les camarades venus soutenir Roland devant le commissariat.

Pensant que les choses se sont calmées, Mardi 10 Décembre après la manifestation Roland est présent à l’Assemblée des luttes qui se tient sur l’esplanade. C’est en rentrant vers l’endroit où il est hébergé (il ne peut toujours pas rentrer chez lui, 10 jours après) qu’il est de nouveau interpellé dans la rue par la Bac et mis en garde à vue au commissariat, pour enquête. Le motif de « port d’arme » (en l’occurrence un outil d’électricien, ce que fût Roland avant d’être CPE) est rajouté. La garde à vue vient d’être prolongée de 24 heures (48 heures en tout) et devrait prendre fin aujourd’hui 12 vers 18 h.

Pour nous qui vivons au jour le jour les faits, nous savons tous qu'une sinistre chanson est chantée ici par la Police et la Justice de la république d'une bourgeoisie de plus en plus ouvertement assassine qui par ses ordres et par son silence, qui ne dit mot consent, bafoue constamment les plus sacrés de ses mantras, Démocratie, état de Droit, séparation des Pouvoirs...
Impériale, assise sur ses fonds de pensions qu'elle ose prétendre aujourd'hui universels, cette bourgeoisie tue par misère et précarité. Elle tue au travail, elle tue à l’hôpital, elle tue tous les êtres qui mangent et respirent par les poisons et le béton qu'elle fait répandre par ses lobbys et son industrie.
Elle nous fait la guerre.

Depuis quand peut-on être poursuivi pour avoir porté plainte ? Depuis quand est-il loisible de défoncer porte et murs pour signifier une convocation au commissariat ? Depuis quand peut-on être arrêté pour flagrant délit à la sortie d'une gendarmerie sans avoir rien fait d'autre que d'en sortir ? Depuis quand, en service et dans un commissariat les fonctionnaires apparaissent-ils ivre morts, armés ? Depuis quand est-il devenu un délit de port d'arme de porter sur soi un outil dans la rue? Doit-on arrêter ouvriers et bricoleurs pour maintenir l’ordre en ville ? Si c'est ainsi, obéissons...laissons les tous chez nous ou à l'usine, .grève générale !

Dire "depuis toujours" c'est se croire lucide. C'est se résigner et ignorer l'histoire. N’écoutons pas en confiance le roman qui se conte car qui au fond nous le raconte ? N'y a t-il donc jamais eu des gens pour se dresser, se battre et vaincre l'injustice et l'arbitraire ? Respectons leur combat, ne l'oublions pas, il est le notre.

Les faits, nous seront nombreux à en témoigner. C’est avec constance que ce fonctionnaire assermenté injurie et provoque, il est en charge du maintien de l'ordre et cherche le chaos, couvert par sa hiérarchie. Il y a ces faits, il y en a d’autres, beaucoup trop. En les dénonçant Roland ne fait rien d'autre que son devoir pour tous nous protéger. Et tous veut dire chaque personne vivant dans les frontières de cette république qu'on dit notre. Et si précisément cette république est la notre, il fait devoir à tous aussi de dénoncer et de protester fort, haut et clair. En vrai, à qui l’avons-nous laissée ?

Roland refuse de prendre un avocat, il veut assurer lui même sa défense, refusant le jeu convenu de la Justice qui tape avant toute chose au porte monnaie (un avocat coûte cher) avant de relaxer ou de condamner, selon humeur visiblement. Elle suit les accusations saugrenues inventées par des policiers très imaginatifs et pour Roland, nous ne comptons plus le nombre de garde à vue sous motifs divers. C’est déjà la deuxième fois que les procès qu’il doit subir sont repoussés, le dernier l’ayant été au…1° Avril prochain ! Tout autre aurait plié, soumis. Mais Roland ne plie pas, c’est un militant aguerri et c’est aussi pour ça qu’on s’acharne sur lui car ils nous veulent faibles, ignorants, désarmés, soumis. Pourtant tout homme à ses limites, notre camarade est en danger.

L'enquête suite à la plainte de Roland n'est que prétexte à persécution, c’est évident. Cette police est en roue libre, par inclinaison naturelle ou par ordre selon les illusions que vous pouvez ou ne plus encore avoir. Tentative d'intimidation, répression du mouvement social sont pour nous ici patentes et c'est bien là le fond de notre protestation car le cas de Roland n’est qu’un parmi beaucoup trop d’autres.

Couverte par sa hiérarchie jusqu'à l'Olympe, cette Police se ridiculise, on le lui demande, elle obéit. Elle se rend surtout méprisable, voilà un danger que même les bourgeois qui nous gouvernent ne peuvent ignorer si la cupidité et le cynisme leur ont laissés une once d'intelligence et de lumières.

Nous non plus nous ne pouvons l'ignorer, ça crève les yeux et le sang coule. Pandore est aussi bête que méchant, les pyromanes ont foutu le feu, Cité et Planète brûlent et c’est un pompier qu’il incarcère !

Nous serons tous ce soir au commissariat ou devant le tribunal (on apprend à l’instant qu’il va y être déféré), pour la libération de Roland, pour exiger Justice. Rejoignez nous, ce qui se joue en ces jours est bien plus qu’une histoire comptable. Le forcené retranché à l’Elysée a perdu toute mesure, ses commanditaires aussi. De ce monde là, on en veut pas !

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En soutien à notre camarade Roland de Nîmes (voir divers posts ci-dessous).
En soutien a nos camarades et contre toutes les tentatives d’intimidation et les procès politiques en cours et à venir !
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