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Montpellier et région : massivement pour ... la retraite de Macron !


Le 5 on a marqué des poings, la partie n'est pas encore gagnée !


25 000 à Montpellier, 15 000 à Nîmes, 10 000 à Perpignan, 5500 à Béziers, 5000 à Alès, 4300 à Carcassonne, 4000 à Narbonne, 1400 à Mende, 1200 à Sète, 800 à Bagnols, 200 à Bédarieux... Pas de doute, c'est à une mobilisation de très grande envergure, boostée par une forte unité intersyndicale (sans la CFDT comme d'habitude), que nous venons de participer, rappelant les pics de 1995 ou des manifestations de 2003 contre, déjà, la réforme des retraites ! Et la région est à l'unisson du reste du pays, au niveau duquel la CGT chiffre à, plus ou moins, 1 million 500 les manifestants. 

Les salariés (cheminots, hospitaliers, enseignants, des étudiants et des lycéens parmi les plus dans l'action), des avocats aussi et, plus largement, le peuple écrasé par les mesures impitoyables du pouvoir, ont envoyé un signal de ras-le-bol XXL à cette bande macro(n)-patronale ayant confisqué ledit pouvoir : le phénomène le plus significatif étant probablement la façon dont la revendication phare de défense du régime de retraite comme base pour l'améliorer, retrouver ce qui a été cassé depuis des années (60 ans, 55 ans pour les métiers pénibles, 37,5 (ou, "tout court" les 35) annuités, 75% du salaire sur les six dernières années, voire les six derniers mois) et le généraliser à tous et toutes, a réussi à s'agglutiner, sans rien perdre de sa centralité, toute une série de revendications sur la défense des services publics (santé, Education Nationale...), le refus du chômage et de la précarité, le droit au logement, les droits des femmes, contre la politique éducative qui augmente la sélection, aggrave les conditions d'étude des lycéens et des étudiants, la défense du climat...  Tous signes qu'une lame de fond sociale est en train de s'exprimer, souvent en termes d'une radicalité inédite à cette échelle, pour beaucoup redevable de la mobilisation des Gilets Jaunes (bien présents dans les cortèges) et n'hésitant plus à se réclamer de l'anticapitalisme. On en aura une idée par les photos de la manifestation de Montpellier que nous proposons en illustration de ces lignes et à la fin de cette page.

Pour autant la puissance exprimée aujourd'hui ne saurait se suffire à elle-même. Le pouvoir macronien, expression ultime d'un long processus politique mené, en une continuité sans faille, par la gauche social-libérale et la droite, s'est cru en capacité de donner le coup de grâce aux résistances tant bien que mal en place. Il vient de découvrir qu'il est loin d'avoir gagné la partie mais il faut retenir, comme l'avaient vérifié les luttes contre la Loi Travail et récemment les mobilisations en jaune, qu'il n'en devient que plus dangereux par son choix d'une répression atteignant des sommets de violence. Tant physiques que judiciaires. 

La jonction aujourd'hui, encore balbutiante, reconnaissons-le, entre, d'une part, l'apport extraordinairement mobilisateur des Gilets Jaunes, leur détermination et leur courage à s'affronter à ces dispositifs répressifs, et, d'autre part, un univers social encore réceptif aux appels des syndicats, à défaut d'être profondément structuré par eux, est un enjeu de premier ordre pour développer le rapport de force que cette journée historique a posé. 

 

En un mot comme en cent, c'est bien la question de la continuité, non seulement des manifestations mais aussi des grèves exceptionnelles de ce jour, qui doit être débattue avec, comme perspective incontournable, la préparation d'une montée en puissance pour aller vers une grève générale reconductible, seule à même, de mettre un terme à la série des défaites subies depuis des décennies. A même également de déjouer les pièges par lesquels les dernières grandes mobilisations ont été vaincues : les journées à répétition de manifestations, sans perspectives, sans grèves reconduites ou, quand elles étaient reconduites, laissées à l'isolement. Tout cela pour finir quasi inévitablement (même pas pour la Loi Travail) par des négociations syndicales entamées sans plus de rapport de force et, par là, cédant sur le préalable à toute négociation sur des questions aussi importantes que la casse du droit du travail ou des retraites, à savoir le retrait des contre-réformes gouvernementales. Le tout torpillant les dynamiques de terrain prometteuses en train d'émerger et créant un découragement et des divisions longues à dépasser. Ce qui s'est produit ce jour participe de ce dépassement ne le laissons pas s'étioler une énième fois... 

Les multiples appels à tenir des assemblées générales au lendemain de cette grande journée sont particulièrement encourageants pour que les bases mobilisées, syndicales, non-syndicales, gilétistes jaunes, se constituent en sujet souverain, le plus vite possible interprofessionnel, impliquant impérativement le privé, du processus enclenché et se dotent des moyens de l'élargir en termes de convergence et de coordination. C'est au fond cela que le pouvoir craint. C'est de cela que nous devons nous convaincre. Pour bien convaincre autour de nous ! Afin qu'un tous ensemble, tous ensemble, ne lâchant rien ni jamais, aille enfin jusqu'au bout de ce que l'on pourrait appeler sa mission ou, si l'on préfère la jouer moins solennel, sa feuille de route : la défense des droits sociaux et des droits démocratiques qui vont avec et qui nécessitent de trouver une réponse aux violences d'Etat ! Et, à y être la mise dégagiste à la retraite de Macron et de ses comparses et autres complices... Et plus !  

Une seule solution, ne pas laisser le 5 orphelin de sa suite logique, nécessaire !

Correspondant NPA 34



A Montpellier comme partout ailleurs, c'est une journée de grève, ce jeudi 5 décembre, pour protester contre le projet de réforme des retraites. La manifestation s'élance à 10h30 du Peyrou et s'achève en début d'après-midi à Antigone. Selon la préfecture, plus de 20 000 personnes participent à cette manifestation d'ampleur sur Montpellier mais aussi 5 500 à Béziers et 1 500 à Sète. Cliquer ici

Les taux de grève sont eux aussi très hauts, en particulier dans le secteur des transports à la SNCF et à la RATP, où les syndicats appelaient à une grève reconductible et illimitée dès le 5 : à la SNCF, c’est entre 60 et 90% de grévistes chez les cheminotEs en fonction des professions, 90% des trains qui n’ont pas circulé aujourd’hui, et une journée du même niveau dès demain. Le secrétaire d’Etat aux transports Jean-Baptiste Djebarri a pourtant déclaré au micro de BFMTV en début de soirée que le gouvernement ne changerait pas de braquet. La RATP a voté largement dans les AG la reconductible pour demain. Alors qu’Air France annonce 30% de vols intérieurs et 10% des moyens courriers supprimés demain. Cliquer ici


Dossier retraites (NPA)





Reportage photo

(En cliquant sur ces photos vous les agrandissez et enclenchez un diaporama)



 





 



 




 





 









 


Rues quasi désertées, c'est ailleurs que cela se passe...


 
C'est quoi, ça ? P'tain, j''suis pas au parfum...




 







 








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