Eh ! Macron, Dele... a tracé la voye, la sortie, panneau retraite, c'est par là !
Les médias ont commencé à relayer le chiffre de 10 000 manifestants, les syndicats, sympas, ont dit 20 000, le plus réaliste c'est pourtant 30 000 ! Avec, en pointe par leur nombre certes mais aussi par la colère qui revenait comme un leitmotiv sur leurs banderoles d'établissements, les personnels de l'Education par ailleurs très souvent siglés grévistes. Mais les hospitaliers, et, relative nouveauté, les personnels des cliniques ou les cheminots, les personnels des collectivités locales ou encore les avocats ou les Gilets Jaunes, n'étaient pas en reste. Seuls les jeunes, probablement pour cause de congés de fin d'année approchant, n'étaient plus très mobilisés tout en étant toujours aussi dynamiques et volontiers décalés dans l'expression de leur révolte. Le sentiment général était au demeurant à la satisfaction de réussir un grand coup, surtout au lendemain de la démission du monsieur retraite de la bande au pouvoir et à la détermination à poursuivre la bagarre avec l'intuition que, si la guerre que l'on nous impose n'est pas gagnée, la bataille est bien engagée...
Et cela d'autant que nationalement tant les manifestations que les grèves reconduites dans les transports ou les raffineries, sans parler de l'Education, restent fortes mais appellent à être relayées et généralisées pour que l'effet coup de "points" des manifs se démultiplie sur le temps, sur les lieux de travail, le plus possible en logique interprofessionnelle, incitant le privé à basculer massivement dans le mouvement, mais aussi en réseaux de mobilisations sur les quartiers, en direction des usagers... Sans oublier de cimenter l'ensemble par l'auto-organisation des AG et les convergences horizontales par où des coordinations pourraient acquérir la légitimité, avec les syndicats, de hausser le niveau de mobilisation jusqu'à enclencher la débandade, alias la retraite, des provocateurs qui prétendent nous gouverner en nous mettant le pied sur la tête !
Le maintien unanime, à l'exception Notat-ble d'une CFDT ayant pris le train en...marche, pour combien de temps, du mot d'ordre syndical de retrait de la réforme des retraites est un point essentiel qui, rappelons-le, avait fait défaut lors des précédentes mobilisations et avait fini par faire aller à l'échec ! Il manque cependant un appel plus incitatif à construire le tous ensemble par la reconduction des grèves mais aussi par leur généralisation qui, n'en doutons pas, est le cauchemar en face !
... que Berger la boucle ! Mais bon, à l'impossible ...
Enfin, il ne devrait échapper à personne que l'idée d'une trêve de la mobilisation pour les "fêtes" de Noël est un piège mortel où un Laurent Berger joue sa partition habituelle en nous rappelant que, si sa centrale est venue battre le pavé avec nous aujourd'hui, et s'il roule des mécaniques sur les 64 ans pivot, il parle toujours, sur le fond, le Macron-Philippe... La façon dont les Gilets Jaunes ont su déjouer, l'an passé, ce piège, pour rester sur la brèche malgré les difficultés à remobiliser, devrait être une incitation à récidiver à plus large échelle avec un enjeu aussi clairement fédérateur de la combativité qu'est la défense de nos retraites. Posons la question qui tue : dis-nous Berger, qui nous prends pour des moutons, quelle trêve les Macron ou Philippe proposent-ils dans les coups de bélier qu'ils nous infligent ?
Correspondant NPA 34
Midi Libre
Communiqué de l'intersyndicale
Pas de trêve jusqu’au
retrait !
Ce
mardi 17 décembre à l'appel de nos organisations syndicales CGT, FO, CFE-CGC,
FSU, Solidaires, UNEF, MNL, FIDL, UNL, a été un nouveau temps fort
impressionnant tant par la mobilisation que par les grèves. Plus de 260
cortèges ont été organisés sur l'ensemble du territoire.
Quelques
jours après la présentation du projet du gouvernement, cette mobilisation est
un nouveau signe du rejet massif du projet de retraite à points, en dépit des
tentatives grossières de décrédibiliser les actions multiples, dont les grèves
reconductibles.
Les
organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, FIDL et UNL soutenues par
une majorité grandissante de la population, demandent au gouvernement le
retrait total du projet sans délai. Elles rappellent leur disponibilité pour
discuter d'un autre projet pour le renforcement et l'amélioration du système
actuel par répartition, solidaire et intergénérationnel.
Nos
organisations appellent l'ensemble du monde du travail et la jeunesse à
poursuivre et renforcer la grève, y compris reconductible là où les salarié-es
le décident, pour maintenir et augmenter le rapport de force.
Sans
annonce du retrait, il n’y aura pas de trêve. Nous appelons à organiser des
actions de grève et de manifestation partout où c'est possible, notamment le 19
décembre par des mobilisations locales et ce, jusqu’à la fin de l’année.
Sans
réponse du gouvernement dans les heures qui viennent, elles décideront des suites nécessaires, au-delà du mois de décembre.
NPA 34