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Continuité pédagogique et confinement version Blanquer, danger !



Continuité pédagogique et confinement version Blanquer, danger!

L’Éducation nationale n’échappe pas à la gestion chaotique et dangereuse de l’épidémie du coronavirus par le gouvernement. Le ministre Blanquer était déjà honni par les personnels pour ses mesures et ses projets, les fameuses lois pour une « école de la confiance » combattues ardemment par les enseignant.e.s. La réforme du bac, les E3C, le « travailler plus » et le salaire au mérite, le cadeau au privé pour la scolarisation des moins de 3 ans…La liste n’est pas exhaustive.  Ce ministre incarne bien le libéralisme appliqué à l’école. Il ne va pas redorer son blason avec ses mesures pour l’Éducation nationale dans le contexte de lutte contre le coronavirus.

Des risques sanitaires pour tous
Retard à l’allumage, injonctions paradoxales, consignes absurdes, les écoles, établissements et facultés ont été fermé.e.s tardivement augmentant le risque sanitaire pour les élèves et les personnels. Alors que le message officiel rappelle avec insistance la nécessité impérieuse de se confiner pour gagner la bataille contre le coronavirus, il est fait appel aux professeur.e.s des écoles, aides maternelles (ATSEM) ou animateurs/trices pour accueillir les enfants des personnels soignants sans assurance de non contamination. 

Libéralisme rime avec autoritarisme
De même, la hiérarchie scolaire, bien zélée déjà pour la mise en place des contre-réformes Blanquer, fait pression sur les personnels du 1er degré pour que le travail sous forme papier soit déposé dans un lieu accessible aux parents pas connectés. Fi de la protection sanitaire pour des enseignant.e.s corvéables à merci et la population !
La bonne volonté des personnels ne masque pas leur anxiété légitime. Sans compter que d’une mesure exceptionnelle dans un contexte de crise sanitaire, cela pourrait devenir le lot commun après l’épidémie. Ce serait une étape de plus dans la casse des services publics et une attaque de plus contre les statuts des salarié.e.s.

Des mesures inégalitaires
Les fractures sociale et territoriale sont dénoncées entre autres par les Gilets jaunes. La crise sanitaire, le confinement et « l’enseignement à distance » par voie numérique mettent en évidence et accentuent ces inégalités Non seulement, tous les foyers ne disposent pas du matériel informatique nécessaire et d’une bonne connexion, mais tous les parents n’ont pas les conditions matérielles et la culture scolaire pour accompagner leurs enfants. Dans ce contexte, on imagine bien le creusement des inégalités s’il est question d’aborder de nouvelles notions ! La crise sanitaire actuelle ne risque pas de contrarier les conclusions des sociologues de l’éducation qui montrent que l’école française est conçue pour les classes moyennes et supérieures…

Pour une réaction à la hauteur
Les personnels de l’Éducation nationale maitrisent de moins en moins leur vie professionnelle au profit d’une gestion administrative de plus en plus hiérarchisée. Dans le contexte, les organisations syndicales ont dénoncé les consignes dangereuses ou excessives ainsi que la charge mentale due au télétravail. Il faut enfoncer le clou et appeler à la désobéissance quand des mesures, des injonctions ministérielles ou hiérarchiques mettent en danger la sécurité des personnels et creusent les inégalités scolaires.

Correspondant NPA34




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