"Nous sommes en
guerre", c'est la merde (Jerc)
Editorial du « Monde ». Puisque la France est « en guerre », comme l’a répété à six reprises le président de la République dans son allocution télévisée du 16 mars, il n’est pas inutile de connaître l’état des forces, à l’orée d’une bataille dont on ignore encore la longueur et l’issue.
Raising the Flag on Iwo Jima (en français, « Élévation du drapeau sur Iwo Jima ») est une photographie renommée prise le par le photographe américain Joe Rosenthal avec un appareil Speed Graphic. Elle dépeint cinq Marines américains et un soldat infirmier de la Navy hissant le drapeau des États-Unis sur le mont Suribachi, lors de la bataille sur l'île japonaise d'Iwo Jima durant la Seconde Guerre mondiale. Cliquer ici
Derrière (sic) la diarrhée des mots...
Tirez la chasse, toujours là la lutte des classes !
Le 12 mars, lors de sa première allocution solennelle, la main sur le cœur, Macron l’avait juré : « Il
nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons,
interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre
monde depuis des décennies et qui dévoile au grand jour les faiblesses
de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette
pandémie, c’est que la santé gratuite, sans conditions de revenus, de
parcours ou de professions, notre État-providence, ne sont pas des coûts
ou des charges, mais des biens précieux, des atouts indispensables
quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. »
La barre à gauche ?
CertainEs
ont dû s’étouffer en entendant de tels propos, venus du président des
ultra-riches, adepte de la destruction des services publics et des
privatisations à outrance, à la tête d’un exécutif méprisant, depuis un
an, le mouvement de révolte des hospitalierEs, et déterminé à détruire
le système de protection sociale pour l’offrir aux requins du privé.
Mais on n’avait encore (presque) rien vu. Cliquer ici
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Pour comprendre, sans être (trop) choqué, comment le champ lexical et graphique de la scatologie dans ce qui précède s'inscrit dans une lignée de la subversion qui a ses lettres de...noblesse...
"Une véritable et explicite révolution dans la vision de l’homme sur les
excréments apparaît chez un auteur de la Renaissance qui a été peut-être
le premier à donner une vraie noblesse à la matière la plus vile. Ce
n’était pas rien, pour Montaigne, de comparer ses Essais à de la merde : « Ce sont icy, des excremens d’un vieil esprit, dur tantost, tantost lache, et toujours indigeste ».
C’est que lui, l’écrivain-philosophe, avait compris la charge
démocratique et subversive des excréments : « Et les Roys et les
philosophes fientent, et les dames aussi »."
Plus près de nous avec Roland Topor
« Dire qu’on aime la merde est une pose. Un fieffé mensonge. On l’étale
dans ses blagues, on la dessine pour mettre du caviar sur la tartine, on
glisse dessus afin de s’enrichir…On est d’dans jusqu’au cou mais si on a
le nez fourré dans une vraie merde, c’est tout sauf drôle ! »