À la Une...

Combattre le Coronavirus, éradiquer le virus du patriarcat...

 

... c'est tout un, tout.e.s un.e !


 


Les travailleuses souvent mal payées et précarisées assurent les besoins élémentaires de la société 

La crise met en lumière le rôle essentiel de certains secteurs d’activités : santé, éducation, petite enfance, métiers du soin, agro-alimentaire et distribution, nettoyage, travail social, transports et livraison….88% du personnel infirmier et 90% du personnel en EHPAD sont des femmes.

Les soignantes de tous les secteurs donnent sans compter

Sous-payées, précarisées, dénigrées et matraquées
quand elles se mobilisent, les femmes, majoritaires
dans la santé, sont aujourd'hui en première ligne
parmi les personnels soignants des hôpitaux, des
EHPAD, des établissements accueillant des personnes
en situation de handicap (IME, ESAT…), des soins à
domicile... 

Le gouvernement, qui ne cesse de répéter à quel
point nous devons leur être reconnaissant.e.s, ne
parle toutefois pas de revalorisation salariale ni de
recruter massivement du personnel.


Les proffes assurent le lien social 

Contrairement à ce qu'affirme la porte-parole du
gouvernement, les personnels de l'éducation
nationale, majoritairement des femmes, travaillent !
Là encore, ce sont elles qui répondent présentes pour
assurer le travail pédagogique, contacter les familles,
en particulier celles qui n’ont pas accès au numérique.

Les caissières, les personnels du nettoyage répondent présents aussi

Dans la grande distribution, les salariées (à 90% des
femmes) sont sommé.s de répondre présentes
pour remplir les rayons et travailler aux caisses, le
plus souvent sans matériel de protection adapté. Le
nettoyage quant à lui continue d’être assuré dans les
bureaux (le plus souvent vides !), les gares, les
hôpitaux, les hôtels... par des salariées précarisées.
Mal payées et dans un secteur peu syndiqué, les
travailleuses ont donc des moyens limités en terme
d’action collective et de connaissance de leurs droits.

Double travail et surcharge mentale : la galère aussi pour celles qui restent à la maison


L’inégale répartition des tâches risque fortement
d'empirer du fait du confinement. Les femmes
assurent encore une large majorité des tâches
domestiques et des soins aux enfants, y compris
quand elles sont en couple. Ce sont majoritairement
des mères qui contactent les prof.fe.s, leur posent
des questions et font le suivi des devoirs.

Mal logement et confinement : des moyens inégaux pour faire face au confinement


Les familles monoparentales (dont 82 % sont prises
en charge par les femmes) sont les premières
touchées par la pauvreté, et donc nombreuses à
occuper des logements insalubres, trop exigus et peu
équipés en outils numériques. La promiscuité gêne la
possibilité d'un espace à soi pour faire ses devoirs,
pour s'isoler, pour dormir.

Le risque d’une explosion des violences conjugales


Le confinement généralisé représente un risque
supplémentaire pour celles qui vivent des violences
au sein du couple. Le gouvernement vient de
communiquer une augmentation de 30 % des
violences conjugales. 

Les associations spécialisées qui accompagnent les
femmes victimes de violences ont tiré la sonnette
d’alarme dès l’annonce du confinement. Dans un
contexte d’isolement total, la vigilance et
l’intervention du voisinage sont cruciales. 

L'absence d’instants de répit que représentaient les
plages horaires de travail à l’extérieur des victimes
et/ou des agresseurs, la vie commune en continu,
vont mathématiquement augmenter le nombre
d’actes de violences (qu’elles soient psychologiques,
physiques ou sexuelles). Dans un contexte
d’isolement total, où le maître mot est de ne pas
sortir (et surtout pas avec les enfants), sans
possibilité de se cacher pour appeler les associations,
n° verts ou la police, la vigilance et l’intervention du
voisinage sont cruciales. 

Beaucoup de femmes se voient menacées de dépôt
de plainte si elles refusent de confier leur(s)
enfant(s) à un ex qui ne peut les accueillir ou les
transporter dans des conditions de sécurité et
d’hygiène appropriées. Cette période est donc un
moment difficile pour ces femmes dont les ex tentent
de les maintenir sous emprise. 

IVG et contraception : un casse-tête pour de nombreuses femmes 


L’accès à l’IVG risque également de devenir
compliqué. Bien que considéré comme un soin urgent
du fait des délais à observer, certaines structures
pratiquant l'avortement ont fermé leurs portes fautes
de soignant.e.s ou de matériel de protection. Là où
l’accès à l’IVG était déjà compliqué, avorter va
devenir un vrai casse-tête. 

Pour les mineures, il existe toujours un délai de
réflexion de 48 h et la présence obligatoire d’un.e
majeur.e. De nombreux/euses médecins ont
demandé la suppression de ces obligations afin de
faciliter l’accès à l’IVG pour ce public particulier mais
également l’allongement des délais pour toutes. La 
réponse du parlement a été claire : on déroge au
code du travail pour privilégier les entreprises et les
actionnaires, mais pas question d’aménager les
procédures ni les délais pour les femmes désirant
avorter ! 

Plus que jamais, nous réclamons pour les femmes

Des mesures pour lutter contre les violences :

➔ L’éviction du domicile du conjoint violent doit être la règle pour protéger les femmes mais également les enfants, co-victimes de ces violences.
➔ La réactivité de la police, la gendarmerie pour répondre en urgence à tous les signalements de violences conjugales et aux appels des pharmacies dans lesquelles les femmes peuvent demander de l’aide.
➔ Des moyens pour les structures des numéros d’urgence (17, 18,114, 3019, courriels)

➔ L’ouverture de places d'hébergements et la création de postes permettant d'accompagner les femmes victimes de violences.
➔ Un financement à la hauteur des besoins pour permettre aux associations d'assurer leurs missions.
➔ La transposition dans le droit français de la convention 190 de l’OIT sur le harcèlement et les violences que la France n’a pas encore ratifiée. Le confinement et l’explosion des violences domestiques imposent de mettre en place les dispositions sans délais, ce qui permettra d’adopter enfin une législation exemplaire.


La protection du droit à l'avortement et l'accès aux soins des femmes, avec un allongement du délai d’accès à l’IVG.



La revalorisation des salaires des femmes et des métiers à prédominance féminine et la sortie de la précarité généralisée dans laquelle on les confine déjà en leur imposant du temps partiel, des contrats précaires, des horaires coupés...



Des moyens financiers et des hébergements pour celles et ceux qui sont dans la misère ainsi que leurs enfants : mères célibataires, migrantes, privées d’emploi.


Le retrait de la réforme des retraites où les femmes sont des grandes perdantes, car le dispositif législatif a juste été repoussé !!!


Le retrait des ordonnances de la loi d’urgence sanitaire inacceptables et injustifiées qui représentent une remise en cause sans précédent du droit du travail. Les mesures prises impactent particulièrement les femmes en portant la durée du travail journalière jusqu’à 12H (au lieu de 10 H) et 60 H par semaine (au lieu de 48 H), l’extension du travail du dimanche…



Signataires : Ensemble ! 34 – NPA 34 – Solidaires 34 – Sud éducation 34 – Union Communiste Libertaire 34 – UD CGT 34.





Consultez les articles par rubrique


CORONAVIRUS

LUTTES SOCIALES
FÉMINISME
ANTIRACISME ANTIFASCISME
>


SOLIDARITÉ MIGRANTS
ÉCOLOGIE
JEUNESSE ENSEIGNEMENT


POLITIQUE LOCALE
DÉBATS
POLITIQUE NATIONALE


INTERNATIONAL
RÉPRESSION
NPA