... quand la démocratie espagnole se tue à les laisser impunis !
Que cette mort survienne au moment même où se produisent de
nouvelles révélations sur les mouvements financiers occultes de l'ex roi
Juan Carlos à l'étranger, boucle ce qu'il est désormais de plus en plus
difficile de cacher, la démocratie espagnole pourrit par sa tête
monarchique, étatique, régimiesque. Mais l'onde de choc est telle que ce
sont les bases mêmes du régime instauré en 1978 qui s'en trouvent
ébranlées et cela ne peut qu'interroger sur le gouvernement en place
qui, à l'image de ce que fut l'avènement d'une démocratie bâtie sous la
direction de franquistes, offre des allures de chimère, au sens premier
du mot, celle d'un assemblage hétéroclite de forces politiques : d'un
côté, le PSOE qui est historiquement l'un des deux piliers de ce régime
et qui n'a pas bougé d'un pouce sur son soutien total à la Couronne; de
l'autre côté, Unidas Podemos mêlant une gauche elle aussi historique,
héritière d'un Parti Communiste ayant capitulé en rase campagne, au prix
de sa marginalisation politique, dans cette Transition, Izquierda
Unida, à un Podemos surgissant de l'horizontalité indignée et
radicalement antirégime de 2011 pour finir par se plier assez
piteusement à la verticalité institutionnelle en place (faisant écho au
demeurant à la verticalité interne, autour d'un chef, qui caractérise
depuis son émergence ce parti), celle de la démocratie monarchique sous
la houlette de l'un de ses représentants directs. Cliquer ici
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