Régularisations,
réquisitions et fermeture des centres de rétention !
Alors
que notre initiative n'était pas autorisée pour des raisons
« sanitaires » (!), plus de 200 Alors que notre initiative n'était
pas autorisée pour personnes, migrantEs, Sans-Papiers et soutiens, se sont
tout de même réunies devant la préfecture avant de descendre en manifestation
vers la place de la Comédie. Nous avons ainsi pu faire entendre, en
centre-ville, notre exigence de justice et d'égalité des droits : pour la
régularisation de toutEs les Sans-Papiers, un logement pour toutEs et la fermeture
des centres de rétention.
Devant
la préfecture des migrantEs et des Sans-Papiers ont rappelé l'injustice qui
leur est faite : interdiction de déposer leur demande d'asile là où
ils.elles le souhaitent à cause de la procédure Dublin et l'interdiction
d'accéder à un titre de séjour pour des personnes présentes en France depuis
des années, qui y travaillent et cotisent. Oui, la justice passe par une mesure
simple : des papiers pour toutEs.
Il est
inadmissible que le préfet ait tenté d'empêcher cette parole et cette exigence
de justice de s'exprimer (manifestation déposée le lundi, réponse de la
préfecture le vendredi soir...). Nous aurions pu être plus nombreux et
nombreuses, la décision de la préfecture de ne pas autoriser la manifestation
ayant découragé des migrantEs et Sans-Papiers de venir.
Les
dizaines de milliers de manifestantEs à Paris, Marseille, Rennes, Lille, et
dans de nombreuses autres villes en France montre qu'une dynamique est lancée
autour de la question des régularisations et de l'égalité des droits. Les
migrantEs, Sans-Papiers et organisations solidaires de Montpellier prendront
toute leur part dans cette lutte.
2/ Des
photos de la part des Gilets Jaunes du Rond-Point Prés d'Arènes:
3/
Le communiqué de la Marche des solidarités à Paris:
C'est
une mobilisation historique : environ 50 000 manifestantEs ont défilé
aujourd'hui à Paris et des manifestations ont eu lieu dans de très nombreuses
villes dans tout le pays pour exiger la régularisation de touTEs les
Sans-Papiers, la fermeture des centres de rétention et un logement pour touTEs.
C'est
un nouveau cap qui a été franchi après la manifestation du 30 mai qui avait
bravé l'interdiction à Paris avec environ 10 000 manifestantEs et des
rassemblements dans une vingtaine de villes.
Les
Sans-papiers étaient plus nombreuses et nombreux encore, plus organiséEs avec
des collectifs brassant de nombreuses nationalités, des collectifs existants
depuis des années, de nouveaux collectifs et aussi les livreurs sans-papiers en
grève et en lutte chez Frichti. Les soutiens aussi étaient plus nombreuses et
nombreux.
Et
il ne s'agit pas que de Paris. Nous allons collecter dans les jours qui
viennent les expériences qui vont remonter des dizaines de villes qui ont
manifesté. Les images reçues de Marseille nous font déjà chaud au cœur.
C'est
un mouvement qui se construit, déjà fort, de plus en plus fort, déjà organisé,
de plus en plus organisé. Des manifestations ont aussi eu lieu en Italie, en
Belgique, en Allemagne...
Nous
avions dit : si le pouvoir n'entend pas, il faut crier plus fort. C'est
sûr aujourd'hui on a sérieusement monté le volume. Alors si le pouvoir n'entend
toujours pas, ce sera bien qu'il est sourd. Sourd à la lutte contre le racisme,
sourd à la simple – simple ! – exigence de justice et d'égalité qui,
depuis le 30 mai s'est aussi exprimée dans les manifestations contre le racisme
et les violences policières.
Cette
journée a montré la force impressionnante que peut prendre ce mouvement. Il
peut encore être plus nombreux, plus organisé, plus coordonné.
Le
pouvoir n'a pas voulu entendre ? C'est trop tard. La mobilisation
d'aujourd'hui a montré que la machine est lancée et qu'elle ne s'arrêtera pas :
pour la régularisation des Sans-Papiers, pour la liberté, l'égalité et la
dignité.
Après la journée du 30 mai, le 20 juin, acte 2 des sans-papiers, a été un nouveau succès.
À Paris la manifestation, cette fois autorisée, a rassemblé des dizaines de milliers de participantEs. Le cortège venu de Montreuil est un des symboles de la dynamique en cours. Le 30 mai, près d’un millier de manifestantEs venuEs de Montreuil avaient été bloquéEs par la police un peu après la place de la Nation et n’avaient pu rejoindre les autres manifestantEs. Depuis, un collectif de sans-papiers de Montreuil s’est constitué, organisant plusieurs foyers de la ville. L’exemple se diffuse et des sans-papiers d’autres foyers autour de Montreuil se mobilisent. Le 20 juin, le point de départ de la manifestation à Nation avait notamment été choisi pour garantir que cette fois le cortège de Montreuil ferait la jonction. Cliquer ici