La course internationale au vaccin contre le Covid-19 s’accélère. Dans le peloton de tête, le laboratoire britannico-suédois AstraZeneca et le chinois CanSino. Leurs projets ont produit une réponse immunitaire importante et démontré leur sûreté pour les patients, selon les résultats de deux essais cliniques préliminaires publiés le 20 juillet dans la revue scientifique The Lancet. Leur efficacité devra encore être établie lors de nouveaux tests avant d’envisager leur commercialisation à grande échelle.
Les grandes puissances avaient déjà avancé leurs pions pour s’assurer une part du gâteau du laboratoire AstraZeneca dont le projet de vaccin est issu des recherches de l’université d’Oxford. Après l’énorme pré-commande des États-Unis dès le mois de mai, « America first » oblige, une alliance incongrue et incomplète de pays européens s’est créée, reflétant l’incapacité de l’Union européenne à élaborer une stratégie commune.
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Ce 16 juin, le gouvernement français
annonçait débloquer 200 millions d’euros pour soutenir les
industriels de la santé dans leurs capacités de production de
vaccins, de traitements et de médicaments en
tensions d’approvisionnement pendant la crise
ainsi que la recherche et le développement (R&D) pour lutter
contre le Covid-19.
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Il a beau avoir déjà connu 5 000
suppressions de postes en douze ans, Thierry Bodin (CGT Sanofi) tombe
des nues. Au micro, il s’emporte : « L’argent
public, donc nos impôts, finance les plans sociaux de Sanofi. »
Chaque année, l’entreprise perçoit une centaine de millions
d’euros de crédit d’impôt recherche, alors que les effectifs en
R&D diminuent au fil des ans.
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L'article complet sur le site de Médiapart (réservé aux abonné·e·s : Vaccin contre le Covid-19: la toute-puissance de l’industrie pharmaceutique
Si la recherche vaccinale mondiale sur les coronavirus précédents s'était faite hors de la loi du marché et s'était donc poursuivie, il est probable que la recherche mondiale serait bien mieux armée pour trouver un/des candidat(s) vaccin(s).
Face à l'impossibilité pour le système libéral de mener des politiques sanitaires efficaces et répondant à de vrais besoins, tant pour les vaccins que pour les médicaments, des organisations se battent pour un monopole public du médicament en France. Ce serait un indéniable progrès par rapport à la situation actuelle, mais ce n'est pas une solution totalement satisfaisante dans la mesure où (et on l'a vu à plusieurs reprises par le passé dans de nombreux secteurs), un pôle public en concurrence avec des entreprises privées, à plus ou moins long terme, reprend les orientations et le mode de gouvernance de ces entreprises privées.
C'est pourquoi le NPA se bat non seulement pour la fin du régime des brevets pour que la puissance publique puisse exiger la production de médicaments vitaux à prix soutenable , mais pour l'expropriation des entreprises pharmaceutiques, pour la socialisation du secteur et sa gestion par les professionnels de santé, les salariés du secteur et les représentants des patients.
Correspondant NPA 34
Ci dessous, un article du NPA à propos de Sanofi et des vaccins :