A l'Université et dans les labos de recherche, on lâche rien!
En
ce jour d'anniversaire de la mobilisation des gilets jaunes, nous
étions une petite cinquantaine à nous rassembler sur le campus
universitaire de Triolet. Mais c'est surtout car aujourd'hui
a lieu l'ultime vote au parlement de la loi de programmation de la
recherche, dite LPR. Cette loi personne n'en veut, ni les organisations
syndicales (du moins celles qui ne sont pas à la solde des chefs), ni
les sociétés savantes, ni les membres du conseil national des
universités, ni les collectifs de collègues, personne à part quelques
président-e-s d'Université, les plus réactionnaires, et bien entendu la
ministre Vidal, dont la démission commence à être demandée par la
communauté de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Précarisation
des personnels, aucune augmentation du budget, remise en cause de la
liberté d'expression et criminalisation du militantisme sur les campus
universitaires, la loi LPR est dans la droite ligne des politiques de
Macron et du gouvernement Castex. Alors on mobilise les collègues,
malgré le contexte sanitaire, malgré le confinement, malgré l'absence
des étudiantEs, malgré le travail à distance, malgré le manque de
perspectives lancées par les organisations syndicales. Ce soir a lieu une intersyndicale nationale, lundi prochain une assemblée générale des collectifs de mobilisation.
Malgré le manque de coordination au niveau national, aujourd'hui
à Paris c'est manifestation au départ de la Sorbonne, c'est
mobilisations diverses dans plusieurs villes universitaires. A
Montpellier, on appelle à se réunir en assemblée générale dès ce vendredi
parce qu'on lâche rien, et que les seuls combats perdus d'avance sont
ceux qu'on ne mène pas. En espérant que dans l'Hérault se construise une
mobilisation plus large dans l'éducation, la santé, que toutes celles
et ceux, qui refusent cette situation pourrie et l'avenir de merde
imposé par le système capitaliste, relèvent la tête et battent le pavé.
Romain,NPA34
Le 17/11/20
