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Samedi 5 juin - Mobilisations féministes et internationalistes

 

2 mobilisations se dérouleront ce samedi 5 juin, l'une à Montpellier, un cercle de silence pour dénoncer les féminicides, l'autre à Nice pour une Europe sans murailles.

Osez le Féminisme ! 34 appelle au recueillement le samedi 5 juin à 16h, place Martyrs de la résistance à Montpellier, en femmage aux 49 femmes tuées en France par leurs conjoints ou ex-conjoints depuis le début de l’année. Cette protestation silencieuse sera précédée par l’énumération de leurs noms. Toutes nos pensées vont à elles, à leurs enfants et à leurs proches.
Les violences intra-familiales ont explosé durant les confinements successifs : le 3919 a connu une augmentation de 7O% d’appels en 2020. En 2020, il y a eu 90 féminicides, en 2019, 146.
Le féminicide est un fléau en France. C’est une violence qui s’exerce quotidiennement contre les femmes : d’après le ministère de l’Intérieur, une femme meurt tous les 2 jours et demi en France. 41% de ces femmes avaient subi des violences avant d’être tuées et 63% d’entre elles avaient signalé ces violences aux forces de l’ordre. 
 
Pourtant, quand il s’agit de protéger les victimes, les dispositifs existants sont insuffisamment utilisés. Selon l’inspection générale de la justice, l’ordonnance de protection reste un mécanisme inexploité, de même que le téléphone grave danger. Les femmes victimes de violences tentent pourtant bien d’alerter les autorités, alertes auxquelles les institutions, souvent faute de moyens, n'ont pas la possibilité de répondre, ce qui conduit aux féminicides comme ceux des dernières semaines.
Le 4 mai dernier, Chahinez, 31 ans, est brûlée vive par son ex-mari en pleine rue à Mérignac après que ce dernier lui ait tiré dans les jambes pour l’immobiliser. Un féminicide qui aurait pu de nouveau être évité. Malgré de multiples plaintes et malgré le fait que l'agresseur avait déjà été condamné après avoir tenté d’étrangler la victime, les dysfonctionnements de la justice et de la police nous laissent sans voix : pas de saisie d’arme à feu (même après la première condamnation), pas de bracelet anti-rapprochement, une ordonnance de protection visiblement non respectée puisque l’agresseur rôdait dans le voisinage.
Stéphanie est mortellement poignardée en pleine rue à Hayange dans la nuit du 23 au 24 mai par son conjoint. La plainte déposée pour menaces de mort par la victime au début de l’année n’a pas été transmise à la justice. Condamné en 2020 pour de multiples délits, son conjoint se retrouve assigné à résidence à la mi-mai au domicile de Stéphanie alors même que la victime et des proches avaient signalé sa dangerosité à plusieurs reprises.
Quand les victimes seront-elles vraiment protégées des conjoints ou ex-conjoints violents ?
Comment est-il possible que ces hommes, connus de la justice et de la police, déjà condamnés pour violences conjugales, puissent encore s'approcher de leurs victimes ?
Comment ces hommes peuvent-ils être encore en possession d'armes à feu ?
Nous ne voulons plus compter nos mortes. Des solutions existent.
Sur 1000 bracelets anti-rapprochement à disposition de la justice en France, seulement 45 sont utilisés. Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, reconnaît les défaillances de la justice qui ont conduit à la mort de Chahinez et déplore le fait que des bracelets anti-rapprochement dorment encore “dans les tiroirs”. Il est déjà scandaleux que la France ne possède qu'aussi peu de bracelets anti-rapprochement, mais il l'est encore plus que la justice n'utilise pas plus largement ce dispositif.
⅓ des féminicides en France sont commis par arme à feu. La plupart des meurtriers ont un port d'arme. Nous exigeons que les armes à feu soient retirées de manière préventive dès le premier signalement.
L'État se rend complice car les victimes de féminicides sont certes tuées par leurs conjoints mais de nombreux féminicides sont évitables : c’est le manque de volonté politique, de moyens alloués aux institutions, ainsi que le manque d’application des solutions déjà existantes, qui rend ces passages à l’acte possibles.
Nous ne voulons plus de promesses, nous exigeons une politique ambitieuse contre les violences conjugales, à l’instar des mesures prises en Espagne.
 
Pour lire le communiqué complet d'OLF 34  , cliquez sur le lien en bleu puis le bouton de téléchargement pour accéder au fichier pdf





Cet appel international est soutenu par un très grand nombre d'organisations dont le NPA.

Pour accéder au site de Toutes aux frontières, lire l'appel, la pétition, les soutiens, le programme du 5 juin, cliquez ICI

Le même jour au Perthus : Pyrénées-Orientales - Le Perthus : le Collectif Droits des femmes manifeste en faveur de la protection des migrantes


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