Mobilisez vous pour les migrants
L'extrême droite, du RN à la Ligue du Midi est profondément raciste.
Jean-Marie Le Pen dans son discours de la Grande Motte dans les années 90 reprend l'affirmation de l'inégalité des races.
Cette idée d' Arthur Gobineau en 1853 à Herman Raushing en 1939 a permis de justifier le génocide des juifs et des homosexuels.
Pour
les Nazis "il suffit de rendre au sang noble la place qui lui revient,
pour que les peuples racés reprennent leur place au-dessus des autres".
Les cibles de l'extrême droite ont changé, ce seront les migrants et les musulmans.
La culture de la haine franco-française est héritière de Vichy et des ratonnades de la guerre d'Algérie.
Pour le RN, l'immigration est la source de tous les maux des Français (pouvoir d'achat, sécurité, identité...).
Les rapports politiques de classe sont transformés en rapports raciaux fantasmés.
C'est
le sens de la proposition de référendum sur l'immigration de Marine Le
Pen le 28 septembre 2021 et de ses propositions pour inscrire la
priorité nationale dans la Constitution en matière d'emploi, de logement
et d'aides sociales, de supprimer les allocations familiales aux
étrangers, le regroupement familial, le droit du sol et de sanctionner
pénalement toute aide aux immigrés illégaux.
Les provocations
du mercredi 30 novembre à l'occasion du concert de soutien à SOS
Méditerranée ou les tags sur les locaux de la Cimade en sont les
premiers résultats.
Gérard
Darmanin, ministre de l'Intérieur se situe à la remorque du RN quand
tant dans sa circulaire adressée en novembre aux préfectures que dans le
projet de loi sur l'immigration, il cible la dangerosité potentielle
des migrants ayant reçu une ordonnance de quitter le territoire français
(OQTF). Ces personnes seront assimilées à des délinquants, inscrites au
fichier des personnes recherchées et les préfets seront chargés de
veiller " à leur
rendre la vie impossible par exemple en s'assurant qu'elles ne
bénéficient plus de prestations sociales ni de logement social".
Olivier
Dussopt, ministre du Travail, lui propose de réduire les titres de
séjour à un an et de faciliter l'embauche d'étrangers dans les " métiers en tension" c'est à dire des postes vacants du fait du niveau des salaires, des horaires et des conditions de travail.
C'est
pourquoi nous vous invitons à participer massivement à la semaine de
solidarité avec les migrants du 14 au 18 décembre à Montpellier :
- le mercredi 14 décembre à 12h afin de créer une file d'attente symbolique de demandeurs de titre de séjour devant la préfecture
- le 15 décembre à 18h à la Carmagnole pour un débat avec le sociologue Saïd Bouamana sur " les discriminations racistes, une arme de dissuasion massive"
- le 17 décembre à 20h à la Gazette café pour des témoignages de lutte des sans-papiers
-
le 18 décembre à 11h place de la comédie devant l'opéra pour la
manifestation dans le cadre de la journée internationale des migrants.
journée internationale des migrant·e·s
Le monde aujourd’hui incarné par Darmanin chasse, agresse, tue, expulse, discrimine, surexploite et divise sur la base de l’origine, la couleur de peau, la nationalité, la religion.
Ce monde qui brise les solidarités détruit aussi la planète, développe toutes les inégalités et s’attaque à tous nos droits. Ce monde porte la guerre et le fascisme.Ensemble Sans-Papier, migrante, migrant, étranger, étrangère, racisé·e, musulmane, musulman, syndicaliste, féministe, écologiste, habitant·e des quartiers, organisons-nous, mobilisons-nous.
Nous disons que si nous ne ripostons pas quand l’un·e d’entre nous est discriminé·e, humilié·e, réprimé·e, exploité·e ce sont toutes nos luttes qui sont affaiblies.Des centaines de milliers de Sans-Papiers vivent et travaillent aujourd’hui en France, cotisent, déclarent et paient des impôts sans aucun droit. Au moment où même certains patrons demandent des régularisations l’unité est plus que jamais cruciale pour gagner la régularisation de toutes et tous les sans-papiers, l’égalité des droits et des revenus et des conditions de travail décents pour toutes et tous, français·e·s comme étranger·ère·s.
Si elle est brisée en un de ses points la solidarité ne peut tenir.
Acceptée pour les Sans-papiers, l’inégalité sera plus difficile à combattre sur d’autres questions. Entre unité ou racisme, entre solidarité ou nationalisme, il faut choisir. Il en va de notre avenir à tou·te·s.Dans le monde incarné par Darmanin, l’étranger, l’étrangère, est le problème, l’ennemi.
Mais nous sommes des millions d’étrangers, d’étrangères à son monde. Ensemble devenons le problème de Darmanin. Notre monde s’appelle Solidarité.Nous appelons à nous mobiliser partout ensemble et à inscrire nos revendications dans toutes les luttes.
Nous appelons à une journée nationale de manifestations sur tout le territoire à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant·e·s le dimanche 18 décembre.
Contre la loi immigration de Darmanin,
Contre la double peine et les centres de rétention, Contre la criminalisation de la solidarité !Pour la régularisation des Sans-Papiers,
Pour la liberté de circulation, Pour l’égalité des droits !Loi Darmanin contre les étranger·e·s : Danger pour tou·te·s !
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Dans le Club de Médiapart le 9 décembre
Collectif d’Alerte citoyenne contre Darmanin et son monde
Coordonnons les revendications décoloniales et la promotion des droits fondamentaux des migrant·es et immigré·es
Antiracisme
Accueil et accompagnement des personnes en exil
Au-delà des frontières
Lettre d'infos de l'Association Escale en Pic St-Loup
Mairie de Lauret 1, place des Jardins du Château 34270 Lauret.
Mail : associationescaleenpicstloup@gmail.com. Facebook : Escale en Pic Saint Loup
Décembre 2022
La misère, les conflits armés, les dictatures et leur lot de répressions souvent sanglantes, le dérèglement climatique et les catastrophes qu’il implique, autant de raisons qui poussent de nombreux êtres humains à prendre le chemin de l’exil pour trouver refuge ailleurs. Autant de raisons de les accueillir, de refuser toute politique de rejet et de stigmatisation à leur égard.
Tout le contraire de la politique mise en place par le gouvernement français qui vise au contraire à les expulser le plus rapidement possible et à les présenter comme de potentiels délinquants. Une récente circulaire de Mr Darmanin, ministre de l’Intérieur appelle ouvertement les préfets à "appliquer à l'ensemble des étrangers sous OQTF la méthode employée pour le suivi des étrangers délinquants" (OQTF : Obligation de Quitter le Territoire Français, imposée aux personnes qui se sont vu refuser le droit d’asile, ce qui est le cas de la majorité des demandes). Un projet de loi asile et immigration 2023 va venir renforcer encore ce cours répressif.
Notre association sera présente sur le marché de Claret ce samedi 17 de 10h à midi et se joindra à la manifestation Montpellier dimanche 18 décembre à 11h place de la Comédie
Un départ collectif sera organisé à 10h place de la mairie à Lauret.
Quelques nouvelles...
- Une
bonne nouvelle : nos amis de Lauret ont enfin obtenu leurs cartes de
séjour et chancun-e un emploi. Tout n'est pas réglé, car il reste des
difficultés administratives (en particulier pour A.) et la carte n'est
valable qu'un an.
- La jeune ivoirienne (désormais hébergée à Montpellier) a accouché d'un magnifique bébé. Une aide matérielle a été fournie par Escale pour les premiers achats ainsi qu'une collecte de vêtements pour le bébé.
- Quant à Adama, jeune homme arrivé de
Cote d'Ivoire alors qu'il avait seulement 15ans, largement soutenu par
l'Association Escale, il poursuit ses études au delà de son
Baccalauréat, bel exemple d'intégration.
- Retenez cette date : SAMEDI 28 JANVIER à partir de 18h30 SOIRÉE MUSIQUE ET DANSES IRANIENNES à Claret (Maison des Associations). Tous les détails dans notre prochaine lettre.
- Nous apportons tout notre soutien à l'Association Partage et Solidarité qui s'efforce de trouver des solutions d'hébergement pour les demandeurs d'asile qui se retrouvent à la rue à Montpellier (voir l'article ci-dessous).
MONTPELLIER
LE SCANDALE DES DEMANDEURS D'ASILE
CONDAMNÉ-ES À SURVIVRE DANS LA RUE
C'est un droit : Les migrants qui arrivent sur notre sol peuvent demander l'asile.
Ils arrivent fatigués. Souvent ils ne savent même pas qu'il faut
demander le droit d'asile au SPADA, alors ils restent dans la rue.
URGENT ! Besoin
de volontaires pour héberger temporairement des demandeurs d'asile à la
rue dans l'attente d'une solution institutionnelle.Il faudrait réussir à
faire une liste la plus complète possible pour pouvoir répondre aux
urgences. Pour aider à constituer cette liste, merci de contacter Sylvie : 06 63 60 19 42 |
Quand
un.e assistant.e social.e les trouve, il contacte le SPADA et tous les
foyers susceptibles de les héberger mais comme il n'y a plus de places,
ils se tournent vers l'Association Solidarité et Partage qui ne dispose
que d'un campement. Ces demandeurs et demandeuses d'asile se retrouvent
donc à survivre sous une tente. Mais il faut savoir qu'après avoir été
expulsée d'un batiment qu'elle occupait, l'association est encore sous
le coup d'une mesure d'expulsion du terrain où sont plantées les tentes !
Ces personnes à la rue sont des personnes isolées, des couples, des
familles avec des enfants (des bébés parfois), des mineurs isolés.
Souvent elles viennent d'Afrique et parlent français (mais elles n'ont
pas appris à écrire, ou bien elles ont des difficultés à s'exprimer à
l'écrit, ainsi qu'à comprendre, le langage de l'administration en
particulier).
Les personnes les plus vulnérables (les femmes avec
enfants et les mineurs isolés) ont vocation a être placées par l'Etat
dans des foyers immédiatement mais il y a un énorme manque de place :
elles attendent donc la prise en charge dehors plusieurs jours, parfois
quelques semaines.
Les autres (les hommes et des femmes seules, ou
les couples) restent dans la rue. Dans ce cas on appelle le 115 mais le
115 n'a que 150 places. C'est saturé. Eux restent dans la rue plus
longtemps, des mois ... Ou alors, ils ont de la chance : le SAMU SOCIAL
les récupère, mais au bout de 2 ou 3 jours ils sont de nouveau mis à la
rue !
On peut citer le cas (résolu depuis) de ce couple avec un bébé
qui a passé plusieurs jours dehors avec ce froid, ou le cas de cette
jeune fille de 20 ans en proie au danger, ou des personnes âgées (il y
en a).
À savoir
: les migrants qui arrivent à Montpellier ne peuvent pas quitter la
ville pour chercher de meilleures conditions de vie dans une autre ville
ou dans un autre pays, en attendant une place dans un foyer ou de
trouver un squat… Une fois qu'ils ont posé le premier acte de la demande
d'asile dans le SPADA de Montpellier, ils ne peuvent plus quitter la
ville, sinon ils perdent définitivement le droit de demander l'asile
partout en Europe.
Quand un policier rencontre un migrant, il
l'envoie au SPADA de Montpellier. A partir de là, ils ne peuvent pas
quitter la ville et ses environs. Toutes les démarches ne peuvent se
faire qu'à Montpellier.
Notre association est membre de l'Inter-collectif Cévennes-Méditerranée, regroupant plusieurs associations de soutien aux migrant-es (Alès, Anduze, Lasalle, Lauret, Le Vigan, Mandagout, Montpellier, Ganges, Nîmes, Saint-Bauzille-de-Putois, Saint-Hippolyte-du-Fort, Saint-Jean-du-Gard.) |