Le lundi 27 octobre au matin, la police venait déloger des familles hébergées dans un local inoccupé de Montpellier. Quelques jours avant la trêve hivernale, évidemment. Sans aucune proposition de relogement par l'État malgré les appels réitérés au 115, numéro d'urgence pour les personnes à la rue.
Voici donc 8 familles, dont 15 enfants, à la rue. Ces familles, soutenues par l'association Solidarité Partagée décident de venir camper sur le parvis de la mairie pour demander à la municipalité de leur trouver un abri en urgence. Il faudra une semaine de discussions et de pression sur la mairie pour que celle-ci se décide à proposer un relogement sérieux.
- C'est une première victoire !
La mobilisation, la solidarité, l'unité ont permis cette victoire et nous n'allons pas bouder notre plaisir.
La mairie a cédé car elle avait plus à perdre qu'à gagner dans cette épreuve de force, elle qui a adhéré à la charte ANVITA en 2019: un engagement pour accueillir les migrant E s dignement. Les municipales approchent et se présenter avec comme bilan des familles et des enfants jetés à la rue en novembre, dans le froid et l'humidité à quelques semaines de Noël ne donne pas une image positive de la municipalité, de son conseil municipal et de son maire. Face à la carence de l'État la municipalité a donc fini par faire ce qu'elle aurait dû faire dès le départ, dans l'urgence.
De nombreuses personnes sont encore à la rue et pas uniquement des migrant.e.s. C'est intolérable. Profitons de cette première victoire pour amplifier notre force collective. Ensemble, les associations, les syndicats, les organisations politiques de gauche peuvent peser pour que soient proposés à toutes et tous un toit et un accueil digne.
Et pour nous donner encore plus de raisons de rester mobilisé.e.s, le préfet nous offre une fois de plus l'occasion de dénoncer sa politique de discrimination et de répression. Dans son interview à Midi-Libre, il annonce "saisir le procureur contre l'organisateur qui n'en est pas à son coup d'essai", visant ainsi le président de l'association Solidarité Partagée. Une volonté de criminaliser la solidarité.
- la solidarité n'est pas un crime
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Samedi 8 novembre
Montpellier 14h Préfecture (Place du marché aux fleurs)
Pendant plus d’une semaine, 30 personnes, dont 15 enfants, ont dormi à
la rue suite à leur expulsion d’Euromédecine. Après une semaine de
mobilisation, une solution d’hébergement temporaire en hôtel a été
proposée par la Mairie de Montpellier.
À Montpellier, comme ailleurs, des milliers de personnes dorment à la
rue, alors que, conformément à la loi, la Préfecture, représentante de
l’État, a l’obligation d’assurer un hébergement d’urgence à toute
personne sans abri (article L.345-2-2 du Code de l’action sociale et
des familles).
Face à cette situation, mobilisons-nous
pour un logement décent et un accueil digne pour toutes et tous !
🏠 Un toit, c’est un droit.
Premiers signataires :
Réseau Universités Sans Frontières 34
Une Ecole, Un Avenir
Solidaires 34
La Cimade Montpellier
Gauche Écosocialiste 34
Solidaires Étudiant–e-s Montpellier
CNT 34 ESS
DAL Montpellier et Alentours
Le Poing Levé
Révolution Permanente
Du Pain et des Roses
Le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples de Montpellier (MRAP)
BDSF/UP-Montpellier
Parti de Gauche 34
Les Amoureux au Ban Public
La France Insoumise Montpellier
NPA l’Anticapitaliste 34
L'APRÈS 34
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