Cette année, entre le 6 et le 11 août, les militants antinucléaires de l’Hérault se déplacent à Armissan près de Narbonne, où a lieu un camp antinucléaire international réunissant japonais, belges, espagnols, mexicains...Leur objectif : s'informer de l'état du nucléaire dans le monde, tisser des liens avec les militants d'autres pays, et réfléchir ensemble comment agir pour l'arrêt du nucléaire. Le programme est ici : programme
Le choix de Narbonne pour ce rassemblement n'est pas anodin : porte d'entrée du combustible de l'industrie nucléaire, l'usine de Orano- Malvési – (anciennement Areva) traite la totalité de l'uranium utilisé dans les centrales françaises et 25% de la production mondiale. Derrière l'image promotionnelle de Narbonne, ville d'art et d'histoire, de soleil et de vignes, se cache une autre réalité, celle d'une industrie qui pollue la région depuis 60 ans : pollution chimique et radioactive pour les riverains, maladies professionnelles et décès pour les travailleurs de l'usine.
Pour en savoir plus :
Comhurex : des salariés contaminés ou décédés
Narbonne-Malvesi (11) : la menace qui nous mord la "nuke"
Narbonne : Pollution chimique et radioactive aux portes de la ville
Cette semaine sera aussi l'occasion de commémorer les dramatiques anniversaires d'Hiroshima et Nagasaki, des 6 et 9 août 1945, d'informer les narbonnais et les vacanciers sur la question du nucléaire militaire, et sur la place de la France dans le cercle très fermé des puissances détentrices de la bombe atomique et qui, en bon gendarmes du monde, interdisent aux autres pays de la détenir.
A l'heure où 122 pays ont adopté un Traité d'interdiction des Armes Nucléaires, (qui entrera en application quand 50 pays l'auront ratifié), qui a valu à l'ONG ICAN le prix Nobel de la paix en 2017. la France persiste dans le dogme de la dissuasion nucléaire.
Pour en savoir plus :
L'ICAN reçoit le prix Nobel de la Paix en l'absence des puissances nucléaires
Les Français contre le nucléaire militaire
un survivant d'Hiroshima |