Travaux publics : 1 500 emplois pourraient être détruits en 2013 dans la région
[ci-dessous Montpellier : Virgin devrait quitter le centre-ville à l’été 2013]
2013 sera une année noire pour la filière selon les prévisions 
de la Fédération régionale des travaux publics. Le président lance un 
appel aux collectivités pour qu'elles relancent leurs investissements. 
Pessimiste. La Fédération régionale des travaux publics (FRTP)
 qui regroupe 500 entreprises en Languedoc-Roussillon occupant 12 000 
salariés permanents, ne voit pas l’avenir en rose. Mardi, à l’occasion 
de son assemblée générale à Montpellier, son président, Jean-Pierre 
Crozel, a clairement envisagé la destruction de 1 500 emplois l’année 
prochaine.
Les commandes publiques représentent 60 %  de l'activité
Responsable du marasme, les commandes des collectivités qui génèrent 60 %
 de l’activité des TP dans la région lorsqu’on leur agrège les 
investissements des sociétés d’économie mixte. Elles sont en net recul 
depuis 2008 et rien ne laisse envisager une reprise. "Notre activité 
varie en fonction de ce que nous appelons le “cycle municipal”.
 Les commandes sont au plus haut l’année qui précède les élections pour 
retomber ensuite. Pour la première fois, ce cycle ne fonctionne pas, 
assure Jean-Pierre Crozel. Nos entreprises ont joué sur le volant des 
intérimaires mais aujourd’hui, nous n’avons plus cette marge de 
manœuvre."
La fin de Dexia en cause
Premier responsable de la baisse des commandes, selon Jean-Pierre 
Crozel, le défaut, fin 2011, de Dexia, la banque des collectivités 
locales. "Elle assurait 40 % des crédits. Sa disparition a provoqué un 
trou d’air. Dans la région, le cas le plus aigu est celui de l’agglomération Perpignan-Méditerranée
 qui s’est retrouvée face à d’importants problèmes de trésorerie, 
occasionnant de nombreux retards de paiement", explique le président de 
la FRTP. La nouvelle banque publique, chapeautée par la Banque Postale, 
n’aurait pas encore totalement trouvé ses marques, retardant le vote des
 budgets des collectivités privées d’accès au crédit.
Dépenses sociales priorité des Départements 
L’autre raison est du côté des départements. Ils subissent le gonflement
 des dépenses sociales et, d’autre part, la baisse des droits de 
mutation liée au ralentissement de l’immobilier. Dépenses qui augmentent, ressources qui baissent,
 ils n’auraient d’autre solution que de diminuer leurs investissements. À
 la Fédération des TP on évoque un repli de l’ordre de 10 à 15 % pour 
les départements et les collectivités de la région.
Coup de frein sur les grands chantiers
Enfin, les professionnels pointent le coup de frein de l’État sur certains grands chantiers. Jean-Pierre Crozel évoque le retard pris par la réalisation de la cité judiciaire de Perpignan
 ou par la mise au gabarit autoroutier de la déviation de Pézenas, dans 
l’Hérault. "Dans le cas de Pézenas, le chiffre d’affaires généré est de 
20 M€. 1 M€, c’est huit emplois permanents sur un an, analyse 
Jean-Pierre Crozel. En réduisant l’investissement, on prend le risque 
d’accroître le chômage et donc d’aggraver les difficultés."
Investir pour sortir du marasme
Et ce n’est pas la perspective des grands chantiers qui met du baume au 
cœur des TP. Que ce soit le doublement de l’A9 ou le contournement 
ferroviaire Nîmes-Montpellier, rien d’important ne commencera avant 
2014. "Ces grands chantiers sont une bonne chose mais l’essentiel sera réalisé par les majors.
 Nous ne serons que faiblement impactés", relève le président des TP. 
Hier donc, c’est un appel pressant aux collectivités territoriales que 
Jean-Pierre Crozel a lancé : relancez vos investissements pour sortir du
 marasme. Keynes n’aurait pas dit mieux !
Ligne à grande vitesse : "Arrêtons cette cacophonie"
Les professionnels des travaux publics n’ont pas apprécié la récente 
sortie du président de la Région Languedoc- Roussillon à propos de la 
ligne ferroviaire à grande vitesse Montpellier-Perpignan. Le 19 
novembre, lors de la dernière réunion du comité partenarial 
d’information sur la LGV, Christian Bourquin a proposé de ramener la 
vitesse sur ce tronçon de 350 km/h à 220 km/h afin de faire des 
économies. Les craintes de l’élu viennent de l’enveloppe globale du 
schéma national d’infrastructures de transport décidée par le Grenelle 
de l’environnement : 245 milliards d’euros sur 25 ans. Un montant 
aujourd’hui jugé inaccessible.
Un tronçon à vitesse réduite ne rime à rien
"Arrêtons cette cacophonie !, lance Jean-Pierre Crozel, président de la 
Fédération régionale des travaux publics. L’hypothèse des 220 km/h n’a 
jamais été étudiée. À quoi rimerait un tronçon à vitesse réduite alors 
qu’au-delà et en deçà de Montpellier- Perpignan, on serait à 350 
km/h." La fédération craint qu’à force de tergiversations, le projet 
soit retardé comme le fut la déviation Nîmes- Montpellier.
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Montpellier : Virgin devrait quitter le centre-ville à l’été 2013
Midi Libre12/12/2012
C’est quasiment officiel : l’enseigne Virgin quitterait Montpellier. L’annonce devrait être faite en tout début d’année par Christine Mondollot, présidente du directoire du groupe.
Au travers d’un courrier, elle dénoncerait le bail qui lie l’enseigne à son propriétaire, l’homme d’affaires montpelliérain Marcel Salerno. La procédure suivra alors la règle en vigueur, avec un préavis de six mois. Ce qui porterait alors la fermeture du magasin spécialisé dans le disque, le livre et le multimédia à l’été 2013. "Virgin partira dans le courant de l’année prochaine", se contente de confirmer Marcel Salerno.
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