Malgré
des tractages répétés, plusieurs réunions de négociation avec la
présidence de l'université, des interventions au Comité Technique et au
Conseil d'Administration, une réunion
au Rectorat et une journée de grève mercredi 13 mai dernier, la
direction de Paul-Valéry Montpellier s'entête à ne proposer aucune
embauche pérenne aux personnel.le.s contractuel.le.s qu'elle emploie.
C'est pourtant plus de 25 personnes qui font tourner la
fac au quotidien depuis une durée de 2 à 6 ans ; 25 personnes qui seront
remplacées par d'autres à la rentrée, au nom de la réduction des coûts
et de la défense de l'emploi titulaire sur concours. Travailleur usable,
travailleuse jetable !
Au 19 mai, les
revendications des personnel.le.s mobilisé.e.s restent les mêmes : accès
à une cartographie claire, complète et précise de l'emploi contractuel
sur l'université,
afin de mettre fin à l'opacité qui empêche l'organisation des
personnel.le.s concerné.e.s ; et CDIsation de tou.te.s les
personnel.le.s contractuel.le.s présent.e.s sur des postes pérennes.
Cette CDIsation n'est
bien sûr pas une fin en soi, mais une transition vers la titularisation :
les personnel.le.s restent convaincu.e.s qu'il faut défendre l'emploi
titulaire dans
les services publics, et demandent le dégel des postes existants
actuellement, ainsi que la création de postes supplémentaires pour
répondre aux besoins criants constatés dans les services. Mais comment
être titularisé lorsque le concours correspondant à l'emploi
qu'on occupe n'existe pas ? Et comment préparer sereinement un concours
lorsque la menace de perdre son emploi pèse chaque année comme une épée
de Damoclès au-dessus de la tête ?
Partout en France, les
président.e.s d'université font le choix de co-gérer, plus ou moins
durement, l'austérité et la précarisation de l'emploi dans
l'enseignement supérieur et
la recherche en expliquant qu'illes n'ont pas le choix. La seule
position juste est pourtant d'exiger une autre université, gérée par les
usager.e.s eux/elles-mêmes et bénéficiant de crédits alloués à hauteur
des besoins réels. Travailler et étudier dans de
bonnes conditions ne doit pas être un luxe !
Pour soutenir les revendications, signez et faites signer la pétition en ligne : http://www.agissons.net/
Pour en savoir plus, abonnez-vous à la page FB de la mobilisation : https://www.facebook.com/contractuels
Notre précédent article : Début de mobilisation à la fac Paul Valéry
L'article de l'Hérault du Jour en ligne : cliquez ICI Notre précédent article : Début de mobilisation à la fac Paul Valéry
La pétition en ligne : « Stop aux emplois précaires dans la fonction publique »
Le texte de la pétition:
À l’université Paul-Valéry de Montpellier, c’est ainsi plus d’une vingtaine de personnes qui est actuellement menacée. Certaines et certains sont là depuis deux ans, d’autres partiront au bout de cinq ans et neuf mois — soit trois mois avant les six ans qui leur auraient ouvert l’accès à un C.D.I. Sous prétexte de défendre la fonction publique et les postes de titulaires, c’est un véritable turn-over qui est maintenu.
Mais la situation de l’université Paul-Valéry est loin d’être isolée. Au CROUS de Montpellier, le personnel fait face à la même politique, et ce dans le contexte national d’une précarisation accrue, dont témoignent les récentes luttes des travailleuses et des travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche (EHESS, Arts & métiers, Sciences po, Lyon 2...).
À Paul-Valéry, nous revendiquons :
- une cartographie claire et précise de la situation de l’emploi précaire dans nos services ;
- une politique d’intégration de toutes celles et de tous ceux qui sont sur des emplois pérennes via des embauches en C.D.I., préalables à la titularisation ;
- une remontée systématique de demandes de création de postes de titulaire vers le ministère correspondant au nombre de collègues en C.D.D. sur des postes pérennes.
Solidaires étudiants 34, C.G.T. des universités de Montpellier, SUD Éducation UM2, Collectif des précaires de la recherche de Montpellier.
L'article de l'Hérault du jour :
npa34