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Après la grève, la direction de Sanofi menace et sanctionne avec des justifications fantaisistes

 

Après la grève, la direction de Sanofi menace 

et sanctionne avec des justifications fantaisistes

Sur une bonne quinzaine de sites, à l'occasion des Négociations Annuelles Obligatoires, suite à des propositions totalement inacceptables de la direction en matière salariale, toute l'intersyndicale avait lancé un mouvement de grève en novembre 2022. Une grève de plusieurs semaines, lâchée au bout d'un moment par les syndicats d'accompagnement et qui n'a pas été assez puissante pour obtenir un rattrapage des années antérieures (10%) et une augmentation de 5% pour rattraper l'inflation 2022. Et portant, en 2022, le bénéfice net de Sanofi a augmenté de 17% à 10,3 milliards €.



À la fin de la grève, les menaces de sanctions et les sanctions tombent : sanction disciplinaire pour un représentant CGT d'Ambarès, deux procédures de licenciement pour faute lourde contre deux représentants CGT sur le site du Trait en Normandie, convocation en février d'un représentant CGT à Vitry. À Montpellier aussi : 15 salarié·e·s ont reçu une lettre recommandée de « recadrage », qui est une sanction disciplinaire, un gréviste actif non protégé est licencié et les deux représentantes syndicales Sud-Chimie, Sandrine C et Marion L. ont été convoquées le jeudi 2 février pour « une sanction disciplinaire pour des faits constitutifs d'une faute lourde ».

De droite à gauche Marion et Sandrine

Lorsque cette menace a été connue des intéressées, Sud-Chimie et CGT ont organisé un rassemblement de soutien à l'entrée principale de l'établissement.

L'entretien de la direction locale avec les déléguées menacées a révélé la totale inconsistance des faits qui leur sont reprochés. Il leur est reproché que le piquet de grève bloquait, de jour, une entrée annexe alors que le site en comprend quatre, qu'aucun·e salarié·e n'a été empêché d'aller travailler et que les livraisons de produits pour investigations cliniques ont pu effectivement être réalisées en soirée. Il leur est aussi reproché d'avoir « manipulé » les grévistes alors que toutes les décisions importantes étaient prises en Assemblée Générale quotidienne.

Dès la fin de l'entretien avec la direction, les organisations CFDT, CGT et Sud-Chimie ont organisé une assemblée du personnel sur le site qui a rassemblé 80 personnes. Puis, tard en matinée,


Sud-Chimie et la CGT ont participé à un rassemblement-conférence de presse à l'entrée principale où une centaine de soutiens étaient présent·e·s : France 3 et Rapports de force pour la presse. Ont pris la parole en soutien : Jean-Louis Peyren, coordinateur national CGT Sanofi, Sylvain Carrière, député LFI de la circonscription, un militant du NPA retraité de Sanofi Montpellier, une militante du NPA qui a lu un message de soutien de Philippe Poutou, Richard Abauzit, inspecteur du travail à la retraite et gilet jaune, un représentant des Gilets jaunes de Gignac et des représentants d'organisation politiques : PCF, PG, Révolution Permanente. Une députée LFI de Montpellier, Nathalie Oziol, était représentée par son attachée parlementaire et l'UD CGT avait amené sono et grillades…


Dans les interventions et les conversations étaient soulignées la constante dégradation de la situation des salarié·e·s de l'entreprise et de l'établissement, en prise à la stagnation salariale, aux restructurations, démantèlements, fermetures ou vente de sites, mutations, sous-traitance, précarisation et méthodes de direction démotivantes.
Sandrine avec France 3


Une bonne mobilisation de soutien qui va se poursuivre pour mettre en échec la volonté de la direction de couper des têtes pour dissuader de reprendre les mobilisations .

Le NPA 34 continuera à être aux côtés des salarié-e-s de Sanofi qui se battent depuis des années non seulement pour les salaires et mais aussi avec les AntiSanofric pour dénoncer la politique de l’entreprise axée sur les profits au détriment de la recherche pharmaceutique pour la santé. Et la santé n’est pas une marchandise !


 Séraphin Langlois et autres correspondant·e·s NPA 34

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QUELQUES INTERVENTIONS AU RASSEMBLEMENT

(durée 14')



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Message de Philippe Poutou en soutien aux militantes et militants menacé-e-s de sanction

 pour fait de grève chez Sanofi

(lu au rassemblement)

Depuis des années la direction de Sanofi accentue sa politique libérale de plus en plus opposée aux intérêts de ses salarié-e-s et de la population nationale et internationale :

-délocalisations de productions vers des pays à coût de main d’œuvre plus faible et moins regardants sur les questions environnementales,

-fermetures de sites productifs et de recherche,

-abandons d'activités insuffisamment rentables,

-explosion des activités de sous-traitance,

-multiplication de restructurations avec à la clé suppressions de postes, mutations de personnes et licenciements.


Le but de ces changements : maximiser les profits des actionnaires.

Cette situation a été dénoncée à maintes reprises par les salarié-e-s. Alors que Sanofi fait des profits maxis les salari-é-e-s n’ont pas connu d’augmentation significative de salaires. La grève longue sur plusieurs sites démarrée en novembre au moment des NAO, pour l’augmentation des salaires a été l’expression d’une juste colère face à ceux qui s’en mettent toujours plein les poches.

Et dans le camp des exploiteurs c’est toujours les mêmes réponses. Pour éviter que la grève ne reprenne : intimidations et répression, menaces de licenciement voire licenciements. À Montpellier notamment. Alors bien sûr tout mon soutien dans leur combat à Sandrine, Marion et aux autres camarades de Sanofi. Toujours là à vos côtés. Il faut en finir avec ce système !

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Prise de parole du délégué central national CGT Sanofi

 
Une partie des soutiens devant l'entrée de la rue Blayac

J.L.Peyren, Sandrine C. et Marion L.


En bordure de la rue Blayac

DANS LA PRESSE

Reportage de 2' sur le 19-20 de France 3 Languedoc-Roussillon du jeudi 2 janvier 2023 (à partir de 5'30")

Rapports de force le 02 février : Chez Sanofi, la chasse aux syndicalistes est ouverte

Médiapart le 02 février : Sanctions en série chez Sanofi après la grève : la CGT et SUD dénoncent une « répression syndicale »

L'Humanité le 15 décembre : tribune du collectif « Médicament Bien Commun» : mouvement de grève inédit chez Sanofi

NOS RÉCENTS ARTICLES À PROPOS DE SANOFI

(novembre, décembre, janvier)

Après la longue grève pour les salaires, graves menaces de licenciements à Sanofi, notamment à Montpellier

Sanofi - Débrayage aujourd'hui face aux menaces de sanctions après une grève longue et inédite 

Grève chez SANOFI : augmenter les salaires, pas les actionnaires 

Grève pour les salaires à Sanofi - Interview d'une militante de Sud Chimie 

Grève à Sanofi - Communiqué commun de soutien 

Partout en France, Sanofi en lutte pour les salaires et l'emploi - À Montpellier aussi 

 

TOUS NOS ARTICLES CONCERNANT SANOFI

http://npaherault.blogspot.com/search?q=Sanofi



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