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Après la grève à Sanofi, la direction sanctionne faiblement, mais sans justification

 

De mi-novembre à mi-décembre 2022, une grève inédite avait été déclenchée par l'ensemble des organisations syndicales sur une quinzaine de sites français de la multinationale. C'est à l'occasion des Négociations Annuelles Obligatoires sur les salaires que cette grève a démarré, même si le mécontentement des salarié·e·s portait aussi sur bien d'autres sujets comme les restructurations sans fin et l'emploi. Ayant souffert de très faibles augmentations salariales depuis des années, les Sanofi revendiquaient 10 % d'augmentation au titre du rattrapage et 5% pour 2022.

À Montpellier, la grève a démarré le 24 novembre et s'est illustrée par des assemblées générales très fréquentes et par un rassemblement devant l'une des quatre entrées du site qui était neutralisée. Des livraisons ont été légèrement perturbées car des camions n'ont pu passer cette entrée que dans la soirée ou par les autres entrées.

L a direction n'a pas donné satisfaction sur les revendications salariales. Adoptant une attitude autoritaire, pour tenter d'éviter que des mobilisations reprennent, sur différents sites, la direction a procédé à des sanctions ou menaces de sanctions contre des grévistes et en particulier contre des syndicalistes. À Montpellier, un salarié non protégé a été licencié et après la grève 15 grévistes ont reçu des lettres de « recadrage » avec entretien avec la hiérarchie. Puis, ne reculant devant rien, la direction locale envoie deux lettres recommandées aux représentantes syndicales de Sud-Chimie Sandrine Caristan et Marion Layssac pour un entretien en vue d'une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement.

Face à ces menaces intolérables, la mobilisation a eu lieu tant à l'intérieur que devant l'entrée principale du site de Montpellier ( Après la grève, la direction de Sanofi menace et sanctionne avec des justifications fantaisistes )

Le 15 février, la direction a remis en mains propres aux militantes menacées la lettre les informant de leur sanction : un avertissement. Lors d'une entrevue antérieure, la direction leur avait reproché sans fondements d'avoir manipulé les grévistes et elle leur reproche toujours, et toujours sans fondements, d'avoir bloqué l'entrée du site par « d'importants blocages ». Même si la sanction est faible, elle est totalement injustifiée car repose sur une appréciation restrictive du droit de grève qui ne serait que le droit de ne pas travailler alors qu'il s'agit en fait d'une situation de conflit. Et dans une situation de conflit, il n'est pas étonnant que ce soient les représentants syndicaux qui se mettent en avant. Sud Chimie a bien compris qu'il s'agissait de manœuvres d'intimidation pour nuire à son travail syndical , conteste les sanctions et en saisira le conseil des Prud’hommes pour la faire annuler.

Le NPA 34 soutient totalement la démarche syndicale de contestation des sanctions.

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